L’organisation du mondial au Qatar a soulevé de nombreuses questions éthiques dans le monde du sport. Écologie, droits de l’Homme, représentation de minorités, ou simplement, amour du foot.
Plus de 122 K personnes en ont parlé et ont généré ½ million de tweets entre le 1er octobre 2022 et le début de la Coupe du Monde (le 22 novembre). Qu’en retenir ?
La Coupe du Monde est à toutes les bouches… et tweets. Avec près d’un demi-million de mentions sur la Coupe du Monde rien qu’en France, elle occupe une part majeure des conversations sur Twitter. Une volumétrie qui a crû à l’approche de la cérémonie d’ouverture mais surtout, qui a été rythmée par les annonces concernant la sélection des joueurs ainsi que leur état de santé.
Des conversations purement foot ?
Railleries sur les faux supporters invités par l’organisation, dernières informations sur l’état des joueurs et pronostiques ; voilà les sujets qui ont le plus mobilisé la toile. Ceux-ci semblent prendre le pas sur les sujets sociétaux et environnementaux qui étaient préemptés avant le début de la coupe. En effet, les publications de ce type représentent plus de 90% des discussions.
Pour autant, 30% des personnes ayant parlé de la Coupe du Monde a évoqué des sujets sociétaux et environnementaux. Parmi eux, des politiques de gauche et de nombreux écologistes, ainsi que des médias nationaux ou des personnalités militantes qui suivent cette même orientation.
Cette dichotomie entre les conversations foot et celles ancrées dans sur les questions socio-environnementales est fortement marquée et crée deux sphères conversationnelles bien distinctes.
Des critiques qui couvrent plusieurs aspects et rarement anglées sur un sujet unique
Les appels au boycott de la Coupe ont été nombreux, justifiés par des arguments environnementaux mais aussi relatifs aux droits de l’Homme. Mais une fois la Coupe lancée et les brassards multicolores interdits, la représentation des communautés LGBT+ a pris le pas sur les autres sujets, sans pour autant les effacer.
C’est d’ailleurs ce qui a fait le plus réagir les personnes qui se sont positionnées sur le sujet des droits des personnes LGBT+ au Qatar. Les personnes ayant appelé au boycott ont quant-à-elles plutôt assimilé cela aux décès sur les chantiers ainsi qu’aux questions environnementales, ensemble, et moins fréquemment (14,1% pour l’écologie et 5,8% pour les ouvriers décédés sur les chantiers) de manière distincte.
Alors loin de tomber aux oubliettes avec l’ouverture de la Coupe de Monde, les questions socio-environnementales sont restées bien présentes et ont résisté à la vague de tweets des passionnés du foot.
Conclusions
La campagne de boycott n’avait que peu d’argumentations en dehors d’appeler au boycott.
Les publics qui sont mobilisés ne sont pas les mêmes. Un activiste face à un amateur de foot n’appartient pas à la même audience. Comparer les audiences de la coupe du monde qui sont très élevées avec le fait que la coupe du monde suscite des polémiques n’a que très peu de sens : les deux réalités coexistent.