La valeur de l’e-réputation
Comme souvent lors d’une nouvelle discipline, les consultants en e-réputation se doivent de prouver financiairement la plus-value que leur expertise pourra apporter aux entreprises. Certaines pistes ont été lancées.
Parmi celles-ci, celle du RONI (Risk of Non-investment) en opposition au ROI (Return on investment); en clair, inverser le questionnement « qu’est ce que j’y gagne si j’ai une bonne e-réputation? » par un « qu’est ce que je perds si je n’ai pas une bonne e-réputation? ».
Chercher à tout prix une valeur à son e-réputation est une erreur, car l’e-réputation est, selon moi, une composante de sa réputation.
Si quelqu’un néglige son e-réputation, sa réputation sera affectée. La question de la valeur de l’e-réputation est donc une mauvaise question, car cela reviendrait à dire que l’e-réputation est différente de la réputation alors qu’elle n’en est que sa projection sur le Web.
La mesure de l’e-réputation
Les critères qui font une e-réputation ne sont pas les mêmes que ceux qui établissent une réputation.La question de la mesure de l’e-réputation est donc pertinente.
Toutefois, les méthodes ne sont pas encore totalement fixées : de nombreuses initiatives se forment autour de logiciels pour mesurer l’e-réputation d’une entreprise. Comme pour la mesure de la réputation, il sera difficile d’arriver à un modèle fini et parfait.
La prise d’indicateurs quantitatifs fait partie des pistes actuelles (audience des sites respectifs de l’entreprise, nombre total de commentaires, nombre de back links, position sur les moteurs de recherche, volume de la communauté sur les réseaux sociaux et le nombre de partages), mais les audiences des sites, le nombre de commentaires, le nombre de backlinks, etc. ne sont pas synonymes d’une bonne e-réputation.
Il faudrait ajouter à ces indicateurs quantitatifs, des indicateurs qualitatifs : dimensions émotives des commentaires (positifs, négatifs et neutres), fiabilité des sites proposant les backlinks, interaction des communautés, mots associés à l’entreprise, etc.
Je crains qu’il n’y ait pas de méthode parfaite de mesure de l’e-réputation car comme pour la réputation, il y aurait certains biais pour détourner ces méthodes.
Malgré cela, une méthode même biaisée pourrait servir de moyen de mesure standard afin de définir l’e-réputation des entreprises par rapport à une situation antérieure.
Des baromètres politiques sur Internet ont d’ailleurs été mis en place comme celui de Blueboat ( http://www.observatoire-presidentielles-2012.fr/ ( aujourd’hui offline)).
Toutefois, j'ai quand même du mal avec le terme "mesure de l'e-réputation" dans la mesure où une opinion, ca ne se mesure pas. Cela peut s'évaluer mais on ne mesure pas une opinion. En fait, lorsqu'on dit mesurer une e-réputation, on ne mesure pas celle-ci mais le processus de gestion afin de la capter + quelques indicateurs de l'e-réputation. C'est donc très complexe, très variable , peut-être même inexact.