L’aventure avait débuté le 20 juin 2013, le diplôme en poche avec grande satisfaction, on m’avait vivement conseillé de bloguer autour du sujet de mon mémoire : la gestion de crise de l’e-réputation des entreprises. L’idée n’avait pas encore totalement fait son chemin dans mon esprit, mais l’aventure de l’erepday, invité grâce à Christophe Thil, où les retours avaient été très positifs a fini de me convaincre définitivement.
I.Historique
Un début difficile
Comme toute activité de blogging dans un contexte d’infobésité autour du community management et des réseaux sociaux, il était certain que l’expérience ne présageait pas une issue positive. C’est la raison pour laquelle je ne m’étais pas lancé à corps perdu dans l’aventure, privilégiant une plateforme simple, gratuite qui puisse permettre d’effectuer le service minimum.
Ne disposant pas du moindre follower si ce n’est les spams, les collègues étudiants qui étaient venus tester le réseau social 10 minutes pour l’abandonner ou encore les adeptes du followback, je disposais au moins d’un contenu large grâce à mon mémoire. Le choix était clair : parmi l’infobésité du social media, viser un contenu de niche à savoir la réputation et la problématique des bad buzz ( que je préfère appeler crise 2.0 mais un article mentionnant le mot bad buzz double l’audience ), mais avec un angle théorique et en essayant de produire un contenu de qualité autant que faire se peut.
Lorsque l’activité commence, cela se résume à envoyer une bouteille à la mer, en s’aidant de son souffle grâce à quelques hashtags çà et là. J’ai toutefois la chance d’avoir les encouragements de Thierry Libaert et Didier Heiderich, ce qui suffit à nourrir ma motivation à continuer.
Les veilleurs
Ensuite, vient le 14 juillet, un mois après les débuts de blogging, il se passe le tragique événement de Bretigny et j’y trouve pas mal d’éléments intéressants ce qui m’emmène à publier le jour même un article d’analyse. Puisqu’aucun média ou blog n’avait encore publié d’analyse, il a suffit d’un tweet et d’un retweet pour qu’il y ait une forte affluence et une cristallisation de l’article par un lien sur un forum qui reste jusqu’à présent le lien qui a emmené le plus de visites en dehors du blog du communicant 2.0 qui sourcera également mon article, ce qui rappelle que rien ne vaut un lien sur un forum par rapport à l’immédiateté des réseaux sociaux.
À partir de ce moment, les veilleurs connaissaient l’endroit et j’observais un phénomène qui se reproduit jusqu’à présent à chaque article important que je publie: des personnes découvraient mon blog et lisaient de longues minutes chaque article. ( ça et un deuxième phénomène qui est celui des Follow Back Hunter)
La plateforme Scoop-it constituait alors 40% de mon trafic. Cela rappelle encore le rôle important des veilleurs qui sont à l’affût d’articles sur leur thématique et qui font remonter des petits blogs en ne scrutant pas qu’uniquement les blogs habituels. Parmi ceux-ci, il est évident que Jerôme Deiss fut un acteur et un relais important qui a la grande qualité de toujours chercher dans sa curation à contextualiser les articles. Il m’a d’ailleurs, par la suite, fait l’honneur d’être le premier FF de sa première newsletter.

Les relayeurs
Petit à petit, la machine s’est mise en route , notamment grâce à deux soutiens: Marina Tymen et Olivier Cimelière.
Augmentation du nombre de followers de mon compte Nico_VanderB
L’ensemble des relais autour de ce blog est d’ailleurs d’une importance primordiale car malgré une augmentation drastique du nombre de followers,les gens qui font que ce blog est lu, ce sont les relayeurs, ceux qui tweetent, retweetent les articles, qui en assurent la curation sur Paper.li ou Scoop.it , et qui parfois rajoute un commentaire avec le titre, ce qui fait toujours plaisir.
Les partenaires
Mais il y a également ceux qui aident dans la confection des articles, ceux qui , de plus en plus nombreux, m’aiguillent et attirent mon attention sur mes sujets d’intérêt, mais aussi Visibrain, qui me fournit avec rapidité et efficacité un accès à leurs données, ce qui contribue à produire du contenu de qualité.
II. Reputatio Lab
Overblog était donc devenu trop limité pour classer de manière convenable tous les articles (72), pour gérer les commentaires et autres fonctions . De plus, il fallait réellement un vrai nom à ce blog, ce que « Gestion de crise de l’é-réputation des entreprises » n’était réellement pas. ( Encore une fois, je pensais n’écrire que sur mon mémoire) Enfin, le lobbying de Jerôme Deiss a fini par me convaincre, il y a de cela un certain temps.
Concernant le choix du nom, il s’explique par:
- Reputatio: désir de revenir aux bases de la réputation à savoir sa racine latine et surtout de se couper du terme e-réputation, qui est de plus en plus utilisé par des agences douteuses et synonyme d’article à rabais.Je pense en effet qu’il n’y a pas besoin de parler de nouveau paradigme car il est possible de trouver des réponses sur l’e-réputation dans la littérature scientifique existante sur la réputation. De plus, sa signification latine qui veut dire « réflexion, examen ou considération » s’inscrit parfaitement dans la philosophie de ce blog.
- Lab: parce que je considère mon blog comme un laboratoire où je dépose mes réflexions sur la réputation, sur les crises et sur les bad buzz tout en essayant de théoriser un maximum. Cela s’inscrit dans ma démarche de recherche puisque je suis un doctorat à l’Université Libre de Bruxelles, chose que j’ai essayé de cacher parce qu’il pouvait rebuter , selon mes expériences, les employeurs qui pensent que l’on ne peut pas lutter sur plusieurs fronts.
Au niveau éditorial, cela s’articulera autour des:
- Crise 2.0: à travers les mémoires des crises 2.0 , une base de données qui comporte aujourd’hui 150 cas, racontés et analysés de manière qualitative. Chaque année, les enseignements statistiques seront également dévoilés.
- Analyse de communication de crise: essentiellement à travers le prisme des réseaux sociaux. J’essaierai de coller le plus à l’actualité en analysant, dans la mesure de mes modestes capacités en la matière, les crises qui sont assez intéressantes que pour y apporter un focus.
- Le community management et ses pratiques: dans un ton absent de langue de bois, revenir sur les pratiques afin de les questionner.
- La réputation: une analyse théorique des processus qui conduisent à la réputation d’une entreprise. (y compris l’e-réputation)
Avec comme objectif de produire des articles de qualité qui prennent un temps conséquent à écrire, et ce même si certains flops surviennent parfois. Mon KPI principal étant le temps de lecture moyen au-delà du nombre de visites.
J’espère donc vous retrouver tous sur ce blog, avec plus d’échange et plus de partages sur les réseaux sociaux. Merci à vous et un grand merci à tous ceux dont le nom est cité en gras. A vos flux RSS !
PS: il reste encore quelques bricolages à opérer !