Et nous voici dans le dernier mois de l’année. A noter que le fait qu’il n’y ait que 102 numéro est normal car deux cas sont venus se glisser entre-temps ! Signe que l’on pense avoir vu tous les cas mais vos signalements d’oubli fonctionnent !
97. CsC Enseignement
Lieu d’où survient la crise : Facebook
Lieu de mécontentement : Facebook / Twitter
Niveau de crise : 1
A l’occasion de la grève nationale en Belgique, la CSC-Enseignement publie une lettre ouverte sur sa page Facebook. Dans celle-ci : “Nos militants et ceux des autres organisations considéreront comme une provocation toute entreprise, toute institution ou toute école qui, le 15 décembre, fonctionnerait normalement. Le cas échéant, nous dénoncerons de manière forte cette entrave au droit d’expression qui est le droit de grève“.
Les internautes ont alors directement pris cela comme une menace envers tout non-grévistes, transformant le droit à la grève en obligation. Cela parviendra jusqu’aux principaux médias belges ce qui obligera la CsC à revenir sur celle-ci :
Enseignements:
- Le genre de cas qui avant se passait offline mais qui par les nouveaux moyens de communication permettent aux individus de se manifester. Cette vague négative parvient aux oreilles des médias qui la relaie avec également un framing négatif.
98. Uber
Lieu d’où survient la crise : Offline
Lieu de mécontentement : Facebook / Twitter
Niveau de crise : 1
Lors d’une prise otage à Sidney qui a fait peur à l’ensemble de ses habitants, les utilisateurs d’Uber qui voulait quitter la ville ont eu une désagréable surprise de découvrir que le service avait augmenté ses tarifs. Le service a fait cela officiellement pour “forcer les gens à prendre le taxi Uber à plusieurs”. Les réactions ont été assassines et Uber a décidé la gratuité pour tous :
https://twitter.com/Uber_Sydney/status/544336672784007168
Enseignements:
- Ne jamais donner l’impression que l’on profite d’un événement grave.
99. Greenpeace
Lieu d’où survient la crise : Dailymotion
Lieu de mécontentement : Facebook / Twitter /Blog
Niveau de crise : 1
Qualifiée d’attentat par le ministre de la Culture du Pérou, la campagne de promotion de Greenpeace est une énorme erreur de communication : l’ONG a décidé de pénétrer sur le site archéologique de Nazca, protégé de toute intrusion car inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité. Ils ont ainsi altéré ce site sacré en ne respectant aucune règle de précaution.
Attaquée autant par ses militants que par le grand public, l’association se retrouve désormais dans la tourmente, car son geste est difficilement compréhensible : comment justifier, alors que l’on milite pour le patrimoine environnemental de la Terre le fait de détruire le patrimoine de l’Humanité ? Cette question risque de rester au cœur du débat pendant encore de nombreuses semaines. Heureusement pour l’ONG, la nouvelle n’a pas fait les gros titres de la presse. Ce qui est d’ailleurs étonnant tant le flop est incroyable.
Enseignements :
- Il faudrait également des RSE pour les ONG, car ce type de comportement peut porter grandement préjudice à l’organisation.
100. Le SETCA
Lieu d’où survient la crise : Facebook
Lieu de mécontentement : Facebook / Twitter
Niveau de crise : 1
La secrétaire générale du Setca se fait filmer dans un magasin qui ne fait pas grève. On la voit pousser violemment à la grève, jetant des vêtements dans tous les sens. La vidéo, lancée par Sudpresse fera le tour du Web cumulant près de 819 000 vues pour un pays de 11 millions d’habitants. Son nom sera jeté en pâture et elle réagira : « Je n’ai rien jeté par terre, je n’ai rien abîmé. Il fallait qu’elle sorte de son rôle de laver plus blanc que blanc par rapport à sa direction. C’était un devoir moral de fermer ce magasin. »
Le SETCA communiquera aussi sur ce cas : « Elle s’est expliquée. C’est sa responsabilité. Nous ne cautionnons aucun acte de violence. Mais ici, il n’y a pas eu d’acte de violence, comme elle le dit elle-même. Dommage de toujours s’arrêter à ces petits faits alors que des grévistes ont eux aussi été agressés… »
Il y a donc une minimisation du cas, ce qui revient à dire qu’il s’agit d’une politique de l’autruche.
Enseignements:
- Tout est susceptible d’être filmé
- Les gens adorent cristalliser une situation dans une personne qui incarne tous les maux.
- Les employés sont parties intégrantes de la réputation d’une organisation
101. Saint-Brieuc
Lieu d’où survient la crise : Offline
Lieu de mécontentement : Facebook / Twitter
Niveau de crise : 1
La commune de Saint-Brieuc va créer la polémique avec une de ses publicités pour noël :
Dedans, les clichés se succèdent puisque Maman Noël est bien sexy tandis que le petit lutin servile est un enfant noir. Il n’en faut pas plus pour alerter la population locale, ce qui sera repris par une grande quantité de média.
Enseignements:
- Le sexisme et les clichés, techniques publicitaires, doivent être de moins en moins utilisés car ils sont facteurs de crises.
102. Rire et chanson
Lieu d’où survient la crise : Facebook
Lieu de mécontentement : Facebook / Twitter
Niveau de crise : 1
Juste avant la fin de l’année, la chaîne de radio Rire et Chanson publie sur sa page Facebook le visuel suivant :
Problème, celui-ci fait en quelque sorte l’apologie du viol. Nul besoin de dire que les acteurs habituels du bad buzz féministe n’ont pas laissé passer cela.
Enseignements:
- Une énième crise suite à un risque connu : le féminisme et le viol, thème beaucoup trop abordé. Signe que finalement, il faut peut-être réagir sur chaque cas pour que les mentalités changent ?
Voici pour la fin des mémoires des crises 2.0 de 2014 : rendez-vous en 2015 pour la suite !