À l’occasion de la nomination du gouvernement wallon, j’ai participé à l’élaboration d’un baromètre e-réputation des politiques wallons en collaboration avec une nouvelle agence d’e-réputation en Belgique Reputation365. En dehors du travail effectué pour l’algorithme et le relevé des données statistiques, j’ai réalisé une cartographie de la twittosphère sur cet événement.
I. Analyse
1. Cartographie
Voici une cartographie des échanges de discussions. Les points qui ressortent le plus correspondent à ceux qui ont été le plus retweetés et mentionnés.


Les journalistes ont particulièrement tiré leur épingle du jeu au service de leurs médias respectifs. Paul Magnette est de loin le politique le plus cité et le CDH est le seul parti du gouvernement a avoir eu un écho. La cartographie de la relation entre les intervenants est la suivante :

Avec une communauté politique (vert), médias (bleu clair), social média et analystes politiques (jaune), et l’opposition (orange avec surtout des écolos)
2. Les domaines les plus utilisés

Le domaine le plus tweeté est Le Soir.be suivi de La Libre et de la RTBF.
3. Hashtags les plus utilisés

4. Visibilité auprès des journalistes
Nous avons aussi isolé une liste de journalistes et vu quels politiques étaient les plus suivis. Cela nous permet de voir dans quelle mesure ses actions sont vues par ceux-ci, ce qui a son importance.

Conclusions
Au-delà du baromètre (il faut savoir que l’algorithme de ce baromètre est conçu pour s’adapter au niveau des politiciens en général), c’est surtout le faible niveau affiché qui m’a frappé.
Ainsi, Paul Magnette, grand champion, ne l’est que par rapport aux autres, puisqu’il a une communication de bas étage sur les réseaux sociaux, basée sur une politique mercantile Top Down. Ce sont les élections ? Je sors mon compte Twitter. Les élections sont finies ? Je ne donne plus de nouvelles parce que j’attends certainement que mon attaché de presse soit nommé pour qu’il le fasse à ma place.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le bas du classement n’est en fait composé des « petits nouveaux » qui n’ont pas encore eu de service de communication pour parler à leur place. Ce seront ensuite ces mêmes politiciens qui dézingueront leur attaché de presse à la moindre bourde, façon Fadila Laanan.
C’est le même genre de chose que l’on peut remarquer sur les live-tweet de Di Rupo où l’on remarque qu’ils sont écrits avec des devices différents.
Puisse ce genre de baromètre changer ce paradigme afin que les politiques utilisent réellement Twitter et Facebook comme canal de dialogue.

Retrouvez l’entièreté du baromètre ici