À l’heure où les tensions géopolitiques et la relance industrielle réhaussent les ambitions de la défense en France1, les besoins en recrutement vont croissant dans le secteur. Pourtant, sur LinkedIn – principal vecteur de communication professionnelle – la prise de parole RH demeure limitée. Nous avons mené une étude sur plus de 2800 publications LinkedIn issues des comptes de 11 entreprises privées du secteur (dont Naval Group, Safran, Dassault Aviation…) afin de mieux comprendre comment elles utilisent le canal pour parler de leurs métiers, valoriser leurs besoins et engager leurs futures recrues. En voici quelques enseignements.
1. Les publications RH sont rares
Seuls 8 % des contenus publiés par ces entreprises sur un an abordent des sujets RH (annonces de recrutement, témoignages collaborateurs, partenariats, qualité de vie au travail, etc). Globalement, elles sont toutes actives sur les sujets RH, mais avec de grandes disparités en termes de volumes de publication et d’engagement.
2. L’engagement reste majoritairement interne, au sein d’un écosystème fermé
En moyenne, près de 50 % des interactions sur les publications RH proviennent des collaborateurs de l’entreprise elle-même. En cause, l’algorithme de LinkedIn qui priorise les connexions de premier niveau : il limite la visibilité de ces posts aux abonnés ou relations immédiates des pages, soit les employés et entreprises du secteur. Le secteur de la défense est donc replié sur lui-même, autour d’acteurs déjà sensibilisés aux enjeux.
3. Les campagnes sponsorisées, principal levier pour élargir l’audience.
La présence de Naval Group en haut du podium s’explique sans doute en raison de publications sponsorisées, qui lui permettent de toucher des audiences externes conséquentes : 65% des utilisateurs ayant interagi avec les publications de l’entreprise en sont externes, contre environ 50% chez les autres profils analysés. La portée des publications organiques des pages d’entreprise est en revanche bien plus limitée, l’algorithme de LinkedIn favorisant davantage les contenus personnels, qui suscitent plus d’interactions2.
Dans un écosystème marqué par la culture de la confidentialité, la prise de parole RH reste donc rare, peu engageante, et concentrée autour de campagnes sponsorisées aux résultats contrastés. Au vu des besoins de main d’œuvre apparents, l’enjeu est de structurer cette prise de parole, et de l’étendre à des acteurs aux audiences extérieures à l’écosystème de la défense, aujourd’hui peu porteur d’espoir pour le recrutement.
Nous avons identifié, pour chaque acteur, des leviers spécifiques d’amélioration. Pour obtenir des résultats détaillés ou découvrir comment ces enseignements peuvent s’appliquer spécifiquement à votre entreprise, n’hésitez pas à nous contacter.
1 En témoigne l’annonce par Emmanuel Macron, le 13 juillet 2025, d’une augmentation de 3,5 milliards d’euros supplémentaires du budget de la défense, en 2026, et de 3 milliards, en 2027.
2 Une étude de Refine Labs a révélé que les publications des employés génèrent en moyenne 2,75 fois plus d’impressions et 5 fois plus d’engagement que celles des pages d’entreprise.