Le gouvernement Lecornu II s’inscrit dans un contexte de défiance et de recomposition des rapports d’influence. On a voulu jouer avec notre nouveau jouet, le Social Impact Score, pour analyser les différents ministres. Celui-ci permet d’objectiver cette influence en évaluant la capacité des ministres à peser sur les dynamiques européennes, politiques, économiques et médiatiques.
Résumé
Le gouvernement Lecornu II dispose de ministres historiques qui ont du coup de belles audiences (Darmanin, Montchalin, Dati). L’écosystème Lecornu II est dominé par des acteurs politiques et médiatiques, avec peu de relais économiques, associatifs ou citoyens. Niveau influence, c’est très institutionnel et très offline, à l’image de ce qu’on reproche au gouvernement. Peu de ministre dispose d’une audience sociétale au niveau de la société civile, et ca n’est pas les rares personnes qui en sont issues qui aideront car leur score est assez médiocre. Censés incarner l’ouverture et la compétence technique, ils restent quasi absents des espaces numériques d’influence en dehors de Laurent Nunez. Le changement d’écosystème entre Lecornu I et Lecornu II est strictement pareil.
I. Le classement des ministres par Social Media Impact Score
Dans un contexte où les réseaux sociaux deviennent de plus en plus clés , seuls les ministres déjà bien inscrits dans les débats publics (Darmanin, Dati, Barrot) parviennent à capitaliser une visibilité intéressante.
Alors qu’ils ont été pris pour le côté de la société civile, trois profils dénotent (à la différence de Laurent Nunez qui a déjà profité d’un passage de visibilité) : Farandou, Papin et Barbut occupent des positions très basses dans le classement, voire n’occupent carrément pas d’influence visible. (aucune présence numérique, donc aucun enjeu de visibilité)`
Enfin, pas présent dans le tableau car secrétaire d’état, mais Maud Bregeon a un bon score de 14,9.
Listing de tous les SIS : (les liens disparaitront dans un mois)
- Gérald Darmanin
- Amélie de Montchalin
- Sébastien Lecornu
- Rachida Dati
- Jean-Noël Barrot
- Roland Lescure
- Catherine Vautrin
- Laurent Nuñez
- Annie Genevard
- Naïma Moutchou
- Vincent Jeanbrun
- Marina Ferrari
- Jean-Pierre Farandou
- Françoise Gatel
- Philippe Tabarot
- Stéphanie Rist
- Édouard Geffray
- Philippe Baptiste
- Serge Papin
- Monique Barbut
II. Qu’est ce qui influence ce gouvernement ?
Là on est parti des comptes des ministres pour voir comment est constituée leur timeline et voir ceux qui s’isolent. Pour s’amuser davantage, nous avons comparé Lecornu 1 et Lecornu 2 : (En prenant cette fois-ci, les secrétaires d’état ce qui peut expliquer une masse plus forte sur Lecornu 2)
Cela reste donc un gouvernement avec les mêmes communautés sensiblement. Pas de différence notable entre les deux gouvernements finalement. Les classements sont exactement les mêmes. Attention pour les médias, c’est hors AFP et Le Monde qui reste devant Le Figaro.
Ensuite on a analysé les tops CEO, médecins (Mathias Wargon reste le plus suivi), les tops économistes (Zuchman n’est pas dans le top) et leurs réseaux sociaux. (X reste clé). LInkedIn et Instagram sont intéressants)
Sur les journalistes, on reste sensiblement aussi sur des journalistes habituels ainsi que les médias habituels :
Le Social Impact Score s’appuie sur 5 bulles d’influence essentielles, véritables leviers de transformation pour les dirigeants :
- Europe : L’arène européenne, façonneuse des règles du marché intérieur de demain
- Politique : Les décideurs français, maîtres des transformations réglementaires à court terme
- Lobbying : Les ONG, associations et représentants d’intérêts, catalyseurs des évolutions sociétales émergentes
- Médias : Les journalistes, faiseurs et défaiseurs de réputations
- Économie : Les analystes économiques et financiers, influenceurs de l’avenir des entreprises