Voici mon petit billet habituel annuel sur les crises numériques avec les crises les plus marquantes de l’année 2019. Soit parce qu’elles étaient particulièrement importantes, soit parce qu’elles ont été particulièrement ridicules.
Les 5 plus grosses crises numériques de l’année
- 5. Dolce & Gabbana : Dolce & Gabbana ont créé une gigantesque polémique en Chine suite à des capsules vidéo qui moquaient les Chinois, incapables de manger des Spaghettis avec des baguettes. Le fondateur Stefano Gabbana qui aurait été hacké s’était également lâché en privé pour parler en mal de la Chine et des Chinois. Résultat : 120 millions de messages et une opération de boycott !
- 4. Le EU Disinfolab : Dans le sillage de l’affaire Benalla, l’ONG EU Disinfolab a mené une étude sur la désinformation circulant autour de l’affaire. Les résultats étant mis en cause, l’un des fondateurs, et auteur de cette étude, Nicolas Vanderbiest a partagé les fichiers bruts de l’étude où l’on pouvait voir le nombre de tweets par acteurs à propos de l’affaire Benalla ainsi qu’un fichier divisants les cyberactifs en 3 grands clusters.Suite à ce partage, l’ONG a été accusée de réaliser du fichage politique et la crise a occasionné pas moins de 400 000 tweets, dont celui de Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et autres politiques.
- 3. H&M : Le vêtement vendu par la marque où un enfant noir avec un pull portant la mention « Coolest Monkey in the jungle. » a occasionné des volumes considérables (2,3 M de tweets en… 5 jours !), mais également de nombreuses déclarations d’artistes comme Puff Dady, mais aussi des égéries de la marque The Weeknd et G-Eazy, , qui ont mis un terme à leurs collaborations. Par ailleurs, en Afrique du Sud, des magasins de la marque ont carrément été vandalisés !
- 2. Danone : Danone a subi une véritable crise de boycott au Maroc après des commentaires anonymes accusant Danone de profiter d’une situation de monopole dans le pays pour pratiquer des prix exacerbés. Dans un premier temps, les autorités du pays ont accuser ces gens d’être des « écervelés ». Par la suite, la marque a du faire marche arrière, réduire ses marges et effectuer toute une série d’action. Le chiffre d’affaires de la marque a subi une baisse de 40 %.
- 1. Facebook : Suite à la crise Cambridge Analytica de Facebook, Facebook va subir une réelle campagne de Boycott au travers de hashtags tels que DeleteFacebook ou #SupprimezFacebook qui viendront être nourri de nombreuses autres polémiques et des convocations de Zuckerberg à des audiences publiques.
Les 5 plus grosses crises numériques de l’année
- Osez être plus proche de Manix
Dans les métros parisiens, Manix a fait une publicité avec un homme noir et le slogan « Osez être plus proches ». Le malaise des récepteurs de celle-ci fut grand et le message a été interprété comme raciste.
8 et 9. La chemise épinglée à un t-shirt… à 1091 euros et des baskets usées à 450 euros !
Après son sac Ikea à 1695 euros, la marque Balenciaga fait réagir avec une chemise épinglée à un t-shirt qui coûte la modique somme de… 1091 euros !
Nordstrom a fait une crise dans le même style que Balenciaga avec des baskets ayant un état déplorable, mais pourtant vendu 450 euros !
- Le menu à 5000 calories !
La chaîne de fast-food East West Spice Greenock a suscité la polémique en proposant un menu à 5000 calories. Dans celui-ci, on pouvait trouver : 2 litres de soda, des pommes de terre, des saucisses, des burgers, du poisson frit, des beignets d’oignon, de la pizza, ainsi que des frites. Or, le fait qu’un menu puisse proposer les besoins nutritionnels d’un homme pour plus de deux jours et soit donc une manifestation de malbouffe, a fait réagir.
- Les produits « Nique la France » La Redoute
La boulette technique est à mettre à l’actif de La Redoute puisque sur son site, figurait une rubrique spéciale de produit appelée « Nique la France ». Selon la marque qui a déjà connu un épisode bizarre avec un homme nu, il s’agissait d’un « bug technique » !
5.Charger les journalistes avec style !
Un article de Vanity Fair a causé une véritable polémique avec un article « shopping » où l’on pouvait découvrir 7 gilets jaunes afin de « charger les journalistes avec style ». Autant du côté du journaliste que du côté des gilets jaunes, cet article n’est pas passé !
4.L’organisation qui n’avait pas vu passer la crise MeToo
Au Cap ferret, une affiche va créer la polémique au sein d’une association féministe, et par la suite auprès d’internautes. Sur l’affiche, on peut y avoir une carriole, une femme et le slogan « tirez-la sur la plage ! » Il s’agissait selon le responsable de celle-ci d’un trait d’humour et ce dernier a annoncé que l’affiche serait retirée.
3.La capitale de la pédale
Les élus et militants du parti EELV ont pris la décision de baptiser Montpellier, la « capitale de la pédale » et ont créé un panneau factice pour placer également la ville comme « gay friendly ». Le porte-parole d’EELV Montpellier dira ainsi « Nous, on présente un plan vélo avec de l’humour. Je le trouve extraordinairement bien ce jeu de mots et je l’assume totalement ! » Dans leur désir de faire le buzz, celui-ci est devenu une polémique puisque le clin d’œil envers les homosexuels a été jugé comme de l’homophobie par le maire de Montpellier, Philippe Saurel.
- La mixité Photoshop de l’école de dessin lyonnaise Emile-Cohl
En voulant faire la promotion de leur école aux États-Unis, l’école de dessin Emilie-Cohl a fait un photomontage de leurs étudiants. Leur agence de communication a, en effet, voulu rajouter davantage de mixité et a noirci quelques étudiants. La différence entre les photographies est frappante :
On a dès lors accusé l’école de réaliser du « blackwashing » sur le réseau social Twitter.
- La chèvre-salamandre
Ce fut la boulette de l’année : le journal l’Equipe, sur son site internet, a changé le logo du FC Metz qui arbore une salamandre et l’a transformé en… chèvre !
Remarquant la chose, le club s’est fendu d’une déclaration gratinée sur Twitter .
Pour le reste de l’étude téléchargez la ici ou via l’image :